Description
Le 16 septembre 1959, le général de Gaulle qui a été rappelé aux affaires l’année précédente en raison de la crise algérienne, évoque publiquement la perspective de l’autonomie tout en appelant à une victoire militaire sur le terrain. La communauté européenne rejetant toute évolution pour l’Algérie, les plus radicaux organisent le 24 janvier 1960 une manifestation qui fait 14 morts parmi les gendarmes. Ce drame conduit le chef de l’État à écarter les chefs militaires trop compromis avec les émeutiers, tout en maintenant sa politique. Mais de nouvelles émeutes en décembre 1960, la création de l’OAS en février 1961, puis la tentative de putsch en avril le convainquent d’accélérer le processus d’indépendance, légitimé par le référendum du 8 janvier 1961. En mai 1961, il impose une interruption unilatérale des opérations offensives afin d’amener les rebelles à la table des négociations et amorce le retrait militaire d’Algérie. Cette stratégie se traduit par la signature d’un cessez-le-feu le 19 mars 1962. S’ensuit jusqu’à la proclamation de l’indépendance le 5 juillet, une période de chaos où les forces de l’ordre qui poursuivent leur désengagement d’Algérie, sont prises à partie tant par des éléments du FLN que par l’OAS.
Présentation de l’auteur :
Frédéric MÉDARD est docteur habilité en Histoire – prix d’histoire militaire du ministre de la Défense en 2001 – et chercheur associé au sein du Centre de recherche universitaire lorrain d’histoire (CRHUL). Qualifié aux fonctions de maître de conférences et chargé d’enseignement dans plusieurs établissements supérieurs, il est l’auteur d’articles et d’ouvrages spécialisés sur les relations internationales, la société militaire et les conflits du XXe siècle. Il a notamment publié Technique et logistique en guerre d’Algérie (Lavauzelle, 2002).